Comment le high tech revisite l’économie de la matière

L’atelier 2, le premier du genre aux Assises, avait pour ambition d’explorer quelles étaient les avancées à attendre des nouvelles technologies et de faire un point sur l’existant. Compte-rendu.

Avec le concours d’experts très pointus – Cap Gemini pour le numérique, Bouygues et l’innovation menée dans le cadre du programme Elsa pour donner une seconde vie aux batteries, Rémy Le Moigne, spécialiste de l’économie circulaire… – l’atelier a rappelé les avancées technologiques acquises, à l’image des bacs équipés de puces qui ont permis d’améliorer les collectes de déchets et d’en réduire le coût. Il apparaît que le digital en général, et l’intelligence artificielle en particulier, ont généré et devraient générer encore de nombreuses innovations, notamment en favorisant la mise à disposition des ressources.

Les technologies du digital qui vont changer le monde des déchets peuvent ainsi être regroupées autour de trois pôles : l’utilisation des datas, les places de marchés, et la durée de vie des produits. Le numérique peut en effet permettre d’asseoir des stratégies beaucoup plus fines sur cette durée de vie. On connaît l’exemple des capteurs, à bas coût, dont on peut doter des objets manufacturés pour identifier et suivre l’usure des pièces. Caterpillar les met en œuvre pour gérer la maintenance des engins d’extraction minière et surtout construire de nouveaux engins à partir d’anciennes pièces. L’armateur Maersk gère de la même façon sa flotte de porte-conteneurs.

Outre les innovations liées au numérique, on observe également des innovations de rupture dans les business modèles eux-mêmes. TerraCycle notamment affirme une finalité sociale et environnementale passant par le simple fait d’éliminer la notion de déchet. Cette entreprise travaille avec les directions marketing de marques phares (Bic, L’Occitane en Provence…) qui organisent et valorisent le recyclage de leurs produits auprès de leurs clients. On voit bien que se rejoignent alors l’intérêt et l’action des entreprises – mais aussi dans certains cas des collectivités – et la demande du public, vers plus d’économie circulaire.

Lire également le résumé de l’atelier, réalisé le jour-même des Assises : Les nouvelles technologies au service de l’économie circulaire