Pendant le cocktail déjeunatoire des Assises des déchets qui se tenaient à Nantes le 3 octobre, nous sommes allés à la rencontre de professionnels assistant à l’événement. Six personnes aux profils très différents, mais qui ont tous trouvé un intérêt à suivre l’intervention de la ministre de la Transition écologique et deux ateliers techniques. Témoignages.
Quentin Palvadeau, chargé d’investissement senior chez BPI France investissement
“Entendre le point de vue des pouvoirs publics et des collectivités”
“Nous avons la particularité d’être une équipe spécialisée sur la thématique de l’économie circulaire, donc nous investissons dans des PME et ETI dans le secteur du recyclage, de la gestion des déchets ou encore de l’éco-conception. C’est la deuxième fois que je viens aux Assises, essentiellement pour suivre l’actualité réglementaire et les tendances de marché.
L’événement rassemble une multitude d’acteurs de tout l’écosystème des déchets, et se démarque notamment en permettant d’entendre le point de vue des pouvoirs publics et des collectivités ; c’est quelque chose qui se retrouve un peu moins dans d’autres salons professionnels comme Pollutec, et il est par exemple précieux de pouvoir entendre un ministre s’exprimer sur des sujets importants pour les collectivités et les entreprises : cela nous permet d’être les premiers à anticiper des tendances.”
Latifa Braïda, chargée d’études techniques chez Cyclevia
“Des échanges de qualité et riches d’éléments de réflexion”
“Je suis venue avec trois collègues pour représenter Cyclevia, l’éco-organisme de la filière des huiles et des lubrifiants qui est également partenaire des Assises des déchets. L’introduction du ministre comme les tables rondes étaient très intéressantes, avec des échanges de qualité et riches d’éléments de réflexion.
Cet événement nous permet de mieux connaître la situation actuelle à travers le regard des autres parties prenantes. C’est appréciable de pouvoir rencontrer tous types d’acteurs, car dans mon métier je suis en relation avec les metteurs au marché, les collecteurs ou encore les unités de traitement, et c’est essentiel de connaître leur point de vue sur l’actualité des déchets, notamment les filières REP.”
Anicet Kue, business developer chez Reconomia
“Mieux appréhender l’impact de grandes évolutions du métier”
“Je travaille pour Reconomia, une entreprise spécialisée dans le reconditionnement des produits électroménagers et membre du groupe United.b qui intègre Boulanger et Électro Dépôt. C’est la première fois que je viens aux Assises des déchets, donc je suis en pleine découverte. Je ne connais pas encore toutes les abréviations et le jargon du milieu, donc c’est parfois un peu trop technique pour moi, mais je suis en relation avec des membres de l’éco-organisme Ecologic et ils m’aident à comprendre !
Cette journée me permet de mieux appréhender l’impact de grandes évolutions du métier, comme la loi AGEC ou l’émergence de l’IA. Il y a ici des gens d’horizons très différents, et l’union fait la force donc cela permet de créer une belle complémentarité pour aller plus loin, et par exemple co-construire une V2 de la loi AGEC : nous pouvons capitaliser sur ce que chacun sait faire et se servir du partage d’expériences pour ne pas refaire les mêmes erreurs.”
Benoît Richard, inspecteur des installations classées à la Dreal Centre Val de Loire, responsable du pôle Déchets Recyclage à l’Unité interDépartementale 37-41
“Un moment privilégié pour découvrir les nouveautés”
“C’est au moins la quatrième fois que je viens aux Assises, et j’apprécie d’être en contact avec d’autres collègues, mais aussi avec des entreprises extérieures que je suis amené à côtoyer régulièrement : c’est un événement qui rassemble des profils très différents.
Il s’agit aussi d’un moment privilégié pour découvrir les nouveautés : les évolutions législatives, les dernières innovations, les réflexions qui sont en cours ou encore les débats et points de vue qui ont lieu ou qui sont défendus au sein des différents ateliers. Cela me permet d’améliorer ma connaissance du secteur.”
Nina Bon, chargée de projets développement durable pour Nantes Université
“Avoir une vue d’ensemble sur les problématiques des déchets”
“Je travaille pour la mission transformation écologique de Nantes Université, avec un focus sur la gestion des déchets, l’économie circulaire et les achats responsables. J’ai pris mon poste en janvier dernier, donc c’est la première fois que je viens à cet événement, et c’est très intéressant car cela me permet d’avoir une vue d’ensemble sur les problématiques des déchets et de rencontrer certains de nos prestataires car beaucoup d’entre eux sont présents aujourd’hui.
Il y a une grande pluralité de profils, et avoir tous les points de vue réunis autour d’une même table ronde permet d’avoir moins de biais dans le débat. Je trouve néanmoins que c’est un peu trop politique et pas toujours assez concret, mais certains intervenants font quand même l’effort de s’appuyer sur des exemples.”
Arthur Huin, directeur délégué aux affaires publiques recyclage et valorisation France chez SUEZ
“La marque de fabrique des Assises, c’est aussi la convivialité”
“SUEZ est membre fondateur des Assises des déchets et c’est la quatrième édition à laquelle je participe. Cette année, j’ai eu l’honneur de piloter l’atelier sur la sortie du statut de déchet. Cet événement est l’occasion de mettre sur la table les grands sujets qui impactent nos métiers, mais la marque de fabrique des Assises, c’est aussi la convivialité. Ce rendez-vous offre une opportunité unique de dialoguer avec de nombreux intervenants et les principaux acteurs du secteur.
L’une des forces des Assises est de pouvoir compter sur la venue du ministre à chaque édition. Un moment privilégié qui permet de comprendre les orientations souhaitées par les pouvoirs publics et d’affiner la feuille de route en matière de gestion des déchets. Cette année, nous avons mis en avant l’importance de la sortie du statut de déchet, en soulignant la nécessité de trouver un équilibre entre économie circulaire et protection de l’environnement.”