Valorisation des déchets organiques : la réalité en face – Jean-François BIGOT

Le sujet mérite débat. Si l’amélioration de la valorisation de la part organique contenue dans les déchets est un objectif partagé, la discussion s’instaure et peut même se faire vive quand on liste les déchets concernés et les moyens à mettre en œuvre pour organiser ce « retour au sol ». C’est exactement cet objectif de discussion, avec tous les acteurs autour de la table, que propose l’atelier 4 des Assises.

« Personne ne conteste l’intérêt du retour au sol de la part organique des déchets, mais il existe des problématiques complexes, voire des blocages, selon la nature des déchets en question, qu’il importe de prendre à bras le corps », analyse Jean-François Bigot, directeur des grands projets de Séché Environnement et pilote de l’atelier concerné. « C’est la découverte de la réalité et de la diversité de ces réponses qu’il nous faut appréhender ».

On sait bien en effet que les déchets verts ou encore les déchets de l’agroalimentaire ne posent que rarement des problèmes. De même, la gestion des bio-déchets des gros producteurs de la restauration ou de la grande distribution posent plus de souci de collecte que de traitement. En revanche, le débat est bien plus complexe pour les boues d’épuration urbaine – quel traitement choisir, quelle traçabilité ? – ou pour les composts issus des ordures ménagères : après la réduction des flux, comment organiser la collecte séparative, quelle obligation mettre en œuvre (moyens ou résultats) ?

Agriculteurs, collectivités, associations…

« Pour avancer, pour comprendre pourquoi certains défendent le principe de subsidiarité par rapport aux éventuelles règles européennes, pour lever les réticences, il est à l’évidence très utile de mieux connaître les analyses de tous les acteurs, qui sont loin d’être unanimes. Grâce à la présence en particulier de représentants du monde agricole, nous aurons ainsi une meilleure vision des analyses des agriculteurs, dont on sait qu’elles peuvent varier, avec des nuances non neutres, selon les produits, les cultures ou les régions », explique Jean-François Bigot. « De même, les positions des autres acteurs, collectivités locales ou acteurs économiques, face aux obligations qui leur sont faites, méritent d’être éclairées. Enfin, il est utile de tirer les leçons d’expérience sur la façon d’aborder ce sujet dans d’autres pays européens. » Entre point réglementaire, exemples concrets et positions de principe d’acteurs bien décidés à faire valoir leur approche, les discussions des Assises pourront être animées, prévoit Jean-François Bigot : « C’est tout l’intérêt de cet atelier que de contribuer à porter le débat sur la place publique ».

 

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