Valorisation énergétique : tous les signaux sont au vert

Si la priorité reste plus que jamais à la valorisation matière, les combustibles solides de récupération (CSR) issus des refus de tri recèlent néanmoins un potentiel de valorisation énergétique intéressant… et insuffisamment exploité. L’importance des investissements à effectuer pour en tirer profit et l’absence de garanties en termes de débouchés freinent encore la structuration de cette filière. Des dispositifs de concertation et d’incitation sont cependant possibles, dans un contexte très favorable. Retour sur l’atelier 3 du mercredi 2 octobre.

En France, chaque année, 300 000 tonnes de CSR sont transformées en énergie au sein d’installations dédiées : cimentiers, unités de méthanisation ou unités de valorisation énergétique alimentant des réseaux de chaleur urbains sont en capacité d’exploiter leur potentiel. En produisant notamment 50 % d’émissions en moins que le charbon, ils s’imposent comme une alternative crédible, rentable et durable face aux énergies fossiles, au point que le projet de Programmation Pluriannuelle de l’Energie prévoit d’en valoriser 2,5 millions de tonnes par an à l’horizon 2025.

Le gisement et les savoir-faire sont là : ils feront partie intégrante du mix énergétique de demain avec le solaire et l’éolien. Mais plusieurs mesures pourraient dès à présent rassurer les investisseurs, accélérer l’adaptation des installations existantes et accompagner la montée en puissance de la filière.

Des débouchés à pérenniser

Les unités de valorisation énergétique utilisant des CSR nécessitent des montages financiers, juridiques et fiscaux plus complexes que celles utilisant les énergies fossiles, et les acteurs sont en demande de visibilité pour sécuriser leurs investissements. En amont de la filière, la réduction drastique des taux d’enfouissement d’ici à 2025 devrait pérenniser le gisement, et les intrants ne devraient pas être amenés à évoluer de manière trop brutale suite à l’essor des valorisations matière. Mais il reste à développer de façon ambitieuse les débouchés de la filière. Cela passera par une concertation approfondie entre acteurs des déchets et acteurs de l’énergie. Des acteurs d’ores et déjà unanimes sur la nécessité de créer un fonds de garantie en mesure de compenser la volatilité du marché.

Découvrez les diaporamas diffusés lors de l’atelier :

Lille Métropole

Veolia